Lutte contre l'ambroisie Enrayer la prolifération de cette plante invasive et allergisante
L'ambroisie est désormais présente dans presque toutes les régions françaises. Céline Douville, responsable filières cultures industrielles de Basf France, dresse la liste des recommandations à suivre pour lutter contre l'invasion.
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Céline Douville, responsable filières cultures industrielles de Basf France Agro, rappelle les bons réflexes en matière de lutte contre l’ambroisie. « La vigilance est de mise alors que la présence de cette plante invasive originaire d’Amérique du nord au pollen très allergisant s'étend maintenant à plus de 90 % des départements. »
Face à cette situation préoccupante, les pouvoirs publics rappellent que la destruction des plants d’ambroisie doit être engagée avant le démarrage de sa floraison (mi-juillet).
Contrôler l’ambroisie dans la rotation
« Dans la lutte contre l’ambroisie, les agriculteurs sont des acteurs majeurs, rappelle Céline Douville, car les zones agricoles figurent parmi ses terrains de prédilection. Impossible à contrôler avec des stratégies de désherbage à court terme, il est nécessaire d’intervenir non seulement pendant la période de culture, mais aussi dans les périodes d’interculture, et plus largement à l’échelle de la rotation. »
L’ambroisie se retrouve aussi dans les céréales ou le colza. Alors que la récolte des cultures d'hiver est bien avancée (blé, orge, colza), il faut se préparer à intervenir dans les parcelles infestées. A défaut, elle aura le champ libre pour se développer pendant toute la période d’interculture.
Gérer l’ambroisie dans l’interculture
En présence d’ambroisie, le premier geste consiste à pratiquer un déchaumage juste après la récolte. « Mécanique : il est recommandé d’effectuer deux passages à deux ou trois semaines d’intervalle, ou chimique (avec un herbicide non sélectif) : cette solution est fortement conseillée s’il y a présence conjointe d’adventices vivaces. » Deuxième réflexe : surveiller les bordures et abords des parcelles. En présence d’ambroisie, il faudra broyer ou faucher la végétation (hauteur de coupe de 2 à 6 cm, à renouveler si nécessaire). Enfin, s’il est prévu d’implanter un couvert ou une culture intermédiaire, il convient de respecter les pratiques suivantes : semis précoce, à forte densité, sur sol déchaumé ou désherbé, espèce à implantation rapide et à fort pouvoir couvrant.
« Dans tous les cas, précise Céline Douville, il est important de vérifier les arrêtés spécifiques en vigueur pour s’assurer des mesures de gestion possibles si l’ambroisie se développe dans le couvert implanté. » Une bonne gestion de l’ambroisie en interculture permettra d’éviter la dissémination du pollen, de limiter au maximum le stock de graines d’ambroisies dans les parcelles, et donc de partir d’une situation plus saine pour l’implantation de la culture suivante.
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